A l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme ce mercredi 10 décembre, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) estime que beaucoup d’efforts ont été fournis pour l’amélioration des droits de l’homme en RDC depuis début 2014. Abdoul Aziz Thioye, directeur ad intérim du BCNUDH, estime que tout n’a pas été négatif, même si certains rapports de son bureau ont fâché le gouvernement, notamment celui sur l’opération «Likofi» menée par la police contre le banditisme urbain.
«Depuis le début de l’année, on a assisté à une baisse [des violations des droits de l’homme, ndlr]. La courbe est carrément descendante pour ce qui est des FARDC et de la PNC en terme de violation des droits de l’homme», affirme-t-il.
Abdoul Aziz Thioye indique donc que, de façon globale, il y a une amélioration de la sécurité dans l’Est du pays, excepté la zone de Beni (Nord-Kivu) où ont lieu des massacres « à une échelle qui choque ».
Il appelle cependant à consolider les acquis, à continuer dans cette direction et à réellement approfondir le niveau de respect des droits humains, notamment à travers les schémas de reforme, des lois et des règlements.
Le directeur ad intérim du BCNUDH encourage aussi le gouvernement à accélérer la mise en place de la commission nationale indépendante des droits de Lhomme, et à accélérer la présentation et l’adoption devant le Parlement de la loi sur la protection des personnes et la défense des droits de l’homme.
«Il y a beaucoup de défis, c’est vrai. Mais je pense qu’il y a quand même quelques efforts qui ont été faits. Tout n’est pas négatif», assure-t-il.
Instituée depuis 1950, cette journée marque l’anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
« Ces héros de l’ombre »
Dans un message publié à l’occasion de cette journée, le chef de la Monusco, Martin Kobler rend hommage aux défenseurs des droits de l’homme en RDC.
« Ces héros de l’ombre sont le signe de la vitalité d’une démocratie dans une société en pleine émergence comme la RDC. Il faut les protéger, les encourager et leur apporter le soutien nécessaire pour rendre effectif l’Etat de droit », indique-t-il.
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