Revue de presse du jeudi 23 octobre 2014
Le porte-parole du gouvernement congolais a signé une tribune dans plusieurs journaux parus ce jeudi à Kinshasa.
Dans ce texte intitulé « Pourquoi Scott Campbell devait quitter la RDC », Lambert Mende explique les raisons de la décision du gouvernement congolais de déclarer le chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) « persona non grata ».
Cette tribune qu’on lit notamment dans les colonnes du Phare soutient que M. Campbell en a fait tant et si bien que nombre de Congolais le considèrent, à tort ou à raison, comme un agent d’influence des milieux nostalgiques qui, derrière un discours lénifiant, se sont jurés d’arrêter le temps sous nos tropiques.
A en croire Lambert Mende, « il est de notoriété publique à Kinshasa que Campbell fut le principal inspirateur d’un rapport excessivement pessimiste basé sur des faits non avérés qui, en 2009 amena un groupe d’experts des Nations Unies à recommander la cessation de l’appui de la Monuc aux FARDC ».
Le porte-parole du gouvernement accuse Scott Campbell de s’être lancé en 2009 dans un lobbying ininterrompu pour empêcher la Chine de vendre des armes au gouvernement de la RDC confronté à la multitude des groupes armés dans les deux Kivu.
La tribune revient évidemment sur le dernier rapport du BCNUDH signé par Scott Campbell qui a porté sur l’opération Likofi. C’est à la suite de la publication de ce rapport que le gouvernement a décidé de demander le rappel du chef du bureau des Droits de l’homme.
Un rapport qui, à en croire la tribune de Mende, « était truffé de contrevérités sur des forces de police dont la compétence, l’efficacité et le dévouement avaient forcé l’admiration des Congolais dans leur grande majorité ».
La substance de ce dernier rapport a débarrassé les Congolais de toute illusion sur la capacité de Scott Campbell à prendre en compte les observations méthodologiques de ses partenaires, écrit le porte-parole du gouvernement.
Dans les colonnes du Phare, on peut également lire la réaction de Ban Ki-moon au départ de Scott Campbell.
Pour le secrétaire général des Nations unies, écrit le confrère, Kinshasa a franchi la ligne rouge.
Le Phare note que Ban Ki-moon encourage le conseil de sécurité à examiner les implications du traitement infligé au personnel onusien sur son travail et ses objectifs, et à envisager d’éventuelles actions.
De son côté, Le Potentiel s’intéresse à la question orale adressée au patron de la Snel au sujet de la pénurie d’électricité à Kinshasa.
L’auteur de la question, le député Clément Kanku, voulait savoir pourquoi la Snel ne parvient pas à améliorer la desserte en électricité dans la capitale.
Eric Mbala, administrateur délégué de l’entreprise publique, dispose de deux jours pour répondre aux préoccupations de l’élu.
Certains journaux reviennent également sur le prix Sakharov remis au docteur Mukwege par le Parlement européen.
En décernant ce prix au médecin directeur de l’Hôpital de Panzi, les parlementaires européens ont souligné que le Dr Denis Mukwege a été désigné à l’unanimité pour son courage et son abnégation avec lesquels il soigne les femmes victimes des violences sexuelles, écrit Forum des As.
Dans le communiqué de presse qu’il a rendu public mardi 21 octobre à l’occasion de l’annonce du prix, révèle le journal, le docteur Denis Mukwege a dédié ce prix aux femmes victimes de viol partout dans le monde et particulièrement celles de la République démocratique du Congo.
” Le prix Sakharov est un signal fort pour dire à ces femmes qu’elles ne sont pas abandonnées à leur propre sort et que le monde les écoute. Ce prix est enfin un message d’encouragement et d’espoir pour tous ceux qui luttent pour la promotion des droits de l’homme, pour la paix et la démocratie en RDC et à travers le monde “, a écrit Dr Mukwege cité par le quotidien.