Le président du parti Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a rendu hommage mardi 18 février aux victimes civiles et militaires tombées au cours des violences dans l’Est de la RDC. Au cours d’un meeting tenu à Goma, dans le Nord-Kivu, l’ancien allié du président Joseph Kabila s’est aussi montré très critique vis-à-vis du gouvernement, dénonçant le manque d’infrastructures de base dans cette capitale provinciale comme dans le reste du pays.
A son arrivée à Goma mardi après-midi, le numéro un de l’UNC a été accueilli à l’aéroport par des centaines de ses partisans. Vital Kamhere a ensuite parcouru à pied les 7 Km séparant l’aéroport de Goma au stade Afia de l’hôpital provincial de Goma, où il s’est adressé à des milliers de gens.
«Nous étions à Kinshasa, ou en Europe, mais nous étions de cœur avec vous. Nous avons suivi avec amertume comment les gens étaient tués ici comme des animaux», a-t-il affirmé.
Le président de l’UNC a ensuite rendu hommage aux militaires tombés au combat et demandé une minute de silence en mémoire de toutes les victimes de la guerre dans cette partie du pays.
Vital Kamhere a également vivement critiqué l’absence de routes, d’eau potable, d’électricité et autres infrastructures de base en RDC, «un pays pourtant qualifié de riche», selon lui.
«Des choses que je fustige, en tant que citoyen de ce pays», a-t-il martelé.
Le discours de Vital Kamehre a rencontré l’enthousiasme de la population.
Après Goma, le président de l’UNC prévoit de se rendre à Beni puis à Bukavu, toujours pour «compatir avec les populations victimes de la guerre dans l’Est», a-t-il annoncé.
Le président de l’UNC a été empêché à deux reprises de voyager vers Goma par les autorités congolaises.
Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, évoquait des problèmes liés notamment aux « formalités d’embarquement » pour son deuxième voyage raté, alors que pour le premier voyage, aucune explication claire n’a été donnée.
La situation a été décantée après des discussions entre une délégation de l’UNC, le ministre Muyej et des dirigeants de l’Agence nationale des renseignements.
Ancien proche du chef de l’Etat congolais, Vital Kamerhe est passé à l’opposition en 2010 après avoir été contraint à démissionner de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale en 2009.
Il est arrivé en troisième position avec 7% des suffrages exprimés à la présidentielle de 2011 remportée par Joseph Kabila pour un dernier mandat de 5 ans.
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