La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme en RDC (FIDH) demande au gouvernement congolais d’adopter une politique globale pour rendre justice aux victimes de crimes sexuels dans le territoire national. Elle a fait cette recommandation à l’occasion de la publication de son rapport intitulé : « Les victimes de crimes sexuels obtiennent rarement justice et jamais réparation », lors d’une conférence de presse animée mercredi 4 décembre à Kinshasa.
Dans la conclusion de son rapport, cette ONG note que les victimes de crimes sexuels sont confrontées à « des obstacles insurmontables pour obtenir justice et réparation ».
Le coût des procédures judiciaires est exagéré et les décisions de justice sont rarement appliquées, constate-t-elle à la suite de plusieurs missions dans le pays.
Pour la FIDH, il est temps de changer la donne pour combattre l’impunité.
Ce changement ne pourra être possible que par le renforcement des reformes du secteur judiciaire, estime cette ONG qui propose entre autres, la mise en place des chambres spécialisées mixtes, celles d’un fonds de réparation en faveur des victimes de violences sexuelles.
A ce sujet, elle interpelle la communauté internationale, le gouvernement de la RDC et le parlement.
« Le corps des femmes est devenu un autre champs de bataille. La communauté internationale doit renforcer son soutien aux reformes structurelles de l’administration judiciaire », recommande Dismas Kitenge, vice-président de la FIDH.
La FIDH fédère cent soixante-dix-huit organisations nationales dans plus de cent pays.
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