Les transporteurs zambiens, tanzaniens et zimbabwéens ont cessé leur trafic au poste frontalier de Kasumbalesa depuis le week-end dernier. Ils protestent contre la mort de leur collègue zambien, qui aurait été, selon eux, abattu par des bandits sur la route Kasumbalesa-Kolwezi au Katanga. Ces affirmations ont été démenties par le chef de cité de Kasumbalesa qui explique que ce chauffeur est décédé à la suite d’un accident de circulation.
Les véhicules de ces transporteurs expatriés sont stationnés en Zambie dans le parking situé à côté du bâtiment administratif de la douane zambienne. Les transporteurs congolais, bloqués par ceux d’autres nationalités à ce même poste, se disent victimes de vols à répétition.
Une vingtaine de ces chauffeurs expatriés ont rencontré le chef de cité de Kasumbalesa, André Kapampa, mardi dans la matinée. Ils lui ont parlé de l’insécurité qui persiste dans ce secteur.
Ils ont conditionné la reprise de leurs activités par l’application effective des mesures sécuritaires préconisées par les autorités congolaises, il y a deux semaines. Le ministre provincial de l’intérieur du Katanga, Juvénal Kitungwa Luboma, avait en effet annoncé mercredi 18 septembre que le gouvernement provincial avait mis à la disposition de la police six camionnettes pour «sécuriser la route de Kasumbalesa jusqu’à Kolwezi d’une façon ininterrompue».
Il avait fait cette annoncé pour rassurer les routiers étrangers, qui avaient suspendu pendant deux jours leur activité, pour protester contre l’agression de l’un d’entre eux dans la nuit du vendredi au samedi 14 septembre sur ce meme axe routier.
Le corps du chauffeur zambien a été rapatrié le week-end dernier à partir de Mokambo au Katanga. C’est le deuxième mort en l’espace de deux mois, selon ces transporteurs.
Mais, le chef de cité de Kasumbalesa a rejeté toutes accusations de meurtre dans le dernier cas, évoquant plutôt un accident de la route.
Pour l’instant, aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties pour permettre la reprise du trafic.
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