Au moins huit personnes ont été tuées par les Maï-Maï Simba qui occupent la région minière de Angoa sur l’axe Walikale-Kisangani, ont indiqué mardi 17 septembre des creuseurs de minerais, ainsi que des chasseurs et des cultivateurs. Selon le témoignage d’un rescapé arrivé lundi à Walikale-centre, ces otages ont été enlevés entre le 8 et le 10 septembre dans le carré minier d’Angoa pendant qu’elles exerçaient leurs activités minières ou commerciales.
La plupart des victimes ont été décapités, quelques jours après leur enlèvement. Leurs familles, informées seulement lundi, ont organisés des deuils dans leurs villages.
Les activistes des droits de l’homme à Walikale se disent préoccupés par cette situation. Ils ont dénoncé plusieurs exactions commises sur la population par des groupes armés, sur différents axes routiers de ce territoire.
Un activiste, qui a requis l’anonymat, explique que le contrôle de certains carrés miniers est à la base des conflits dans la zone:
«Les conflits avaient tendance à devenir très sanglants. Ils [les miliciens] commençaient à tuer n’importe qui dans les deux tribus [Nyanga et Kumu]. Il suffit d’être Nyanga ou Kumu, facilement on te tue. Selon les informations que nous avons eu depuis hier, c’est six personnes qui ont été tuées par les éléments Simba.»
Selon la même source, «ces milices s’affrontement régulièrement dans cette région minière et c’est la population qui en paie le prix».
L’activiste des droits de l’homme invite les autorités politico-militaires de la province à se pencher sur cette situation qui sévit à Walikale.
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