Les commerçants congolais ne sont pas unanimes sur les avantages qu’offrent les microcrédits. Certains affirment que ce système de prêt les aide à faire des bénéfices alors que d’autres déplorent les échéances de remboursement qu’ils jugent trop courtes.
«Nous gagnons quelque chose. Si je prends, par exemple, 1 000 USD et j’achète les marchandises, je vais gagner quelque chose», témoigne un commerçant.
Un autre, par contre, dit avoir été découragé par l’échéance de remboursement de ces crédits.
«Les modalités de paiement ne sont pas raisonnables. On peut prendre 100 USD et le paiement c’est chaque semaine. C’est difficile. Les conditions de remboursement rapide coincent les gens», affirme-t-il.
Al Kitenge, analyste économique, estime que le système de microcrédit est avantageux surtout au regard de l’environnement économique en RDC.
«Un pays comme le nôtre doit dire grand merci au système de micro-finances. Il est possible d’envisager un crédit pour celui qui a besoin de 50 jusqu’à 5 000 dollars. Alors qu’à l’époque ce n’était pas envisageable», explique-t-il.
A travers des microcrédits, les institutions de micro-finance offrent de produits et services financiers aux populations à revenu modeste, exclues des systèmes financiers traditionnels.
Plusieurs entrepreneurs et artisans qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques font des demandes des crédits auprès des institutions de micro-finance. Le montant de ce crédit est remboursé avec intérêt.
C’est le professeur Muhamad Yunus, créateur de la Grameen Bank au Bangladesh et prix Nobel de la Paix en 2006 qui a popularisé le microcrédit, vers la fin des années 1970.
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