Des députés des groupes parlementaires de l’opposition UNC et alliés, Groupe de libéraux et démocrates ainsi que ceux qui contestent le changement de dénomination du groupe UDPS-Fac (renommé UDPS et alliés) conditionnent la désignation de leurs délégués à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) par la convocation de la plénière élective du porte-parole de l’opposition. Ces députés, plus de quarante au total, ont déclaré ce jeudi 16 mai au Palais du peuple qu’il ne s’agit pas d’un chantage. Les membres de la commission électorale doivent être investis à l’Assemblée nationale le 11 juin prochain.
« Nous ne bloquons rien du tout. Ce n’est même pas un chantage. Et nous disons simplement que nous voulons que la loi de la République soit respectée », affirme José Makila qui s’est exprimé au nom de ses collègues.
Ces députés de l’opposition expliquent leur démarche par leur volonté de faire respecter la loi. « Il n’y a pas une loi qui est supérieure à une autre. La loi portant le statut de l’opposition demande à ce que l’opposition soit structurée. L’organisation de l’opposition passe par cette structure qui s’appelle porte-parole de l’opposition », indique l’ancien gouverneur de l’Equateur.
Interrogé au sujet des autres groupes parlementaires qui ont déjà déposé les noms des leurs délégués à la Ceni, José Makila explique que cela ne fragilise pas leur démarche.
La nouvelle commission électorale sera composée de treize membres dont six de la majorité, quatre de l’opposition et trois de la société civile. Les quatre groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale se sont mis d’accord pour désigner chacun un délégué à cette commission. Les groupes MLC et UDPS et alliés ont déjà déposé les noms de leurs délégués au bureau de l’Assemblée nationale.
« On ne se sent pas du tout fragilisé. La loi demande à ce qu’il y ait treize délégués à la Ceni. Du moment où nous ne déposons pas la liste de deux délégués, en tout cas la machine ne pourra pas fonctionner », soutient l’opposant.
La désignation du porte-parole de l’opposition est une disposition constitutionnelle qui n’a jamais été appliquée depuis les élections de 2006.
Conformément à la loi portant statut de l’opposition, cette personnalité aurait dû être désigné un mois après l’investiture du gouvernement de Matata Ponyo à l’Assemblée nationale. Cette investiture est intervenue en mai 2012.
Lors de la précédente législature, le porte-parole de l’opposition n’avait pas été désigné. Les parlementaires n’avaient réussi à se mettre d’accord.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Porte-parole de l’opposition: le consensus sera vite dégagé, selon José Makila
- RDC : les tractations pour la désignation des membres de la Ceni se poursuivent
- Ceni: l’Eglise catholique fixe la règle pour les prêtres
- RDC: les composantes de la nouvelle commission électorale ont 7 jours pour désigner leurs délégués
- Le changement de dénomination du groupe parlementaire de l’UDPS fait polémique