RDC : l’opposition accuse le bureau de l’Assemblée nationale de bloquer la désignation de son porte-parole

Le député national du MLC Fidèle Babala ( extrême droite) au palais du Peuple lors d’une plénière à l’assemblée nationale. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Réunis depuis le dimanche 12 mai dernier pour désigner leurs délégués à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les groupes parlementaires de l’opposition ont également discuté de la désignation du porte-parole de l’opposition. Une disposition constitutionnelle qui n’a jamais été appliquée depuis les élections de 2006. Ces députés ont accusé le bureau de l’Assemblée nationale de bloquer le processus de désignation de cette personnalité.

Le porte-parole de l’opposition a pour rôle d’assurer la représentation de l’opposition politique au niveau national.

« Il y a la question de porte-parole qui se pose depuis belle lurette. Le bureau de l’Assemblée nationale s’est donné le luxe de bloquer ce processus depuis un certain temps et nous sommes décidés à pouvoir résoudre définitivement ce problème », a déclaré Jean-Lucien Busa, président du groupe parlementaire MLC.

Certaines sources proches des groupes parlementaires de l’opposition indiquent que ces députés voudraient conditionner la présentation de leurs délégués à la Ceni par la convocation d’une plénière de l’opposition qui aboutirait à la désignation de leur porte-parole.

Conformément à la loi portant statut de l’opposition, le porte-parole de l’opposition aurait dû être désigné un mois après l’investiture du gouvernement de Matata Ponyo à l’Assemblée nationale. Cette investiture est intervenue en mai 2012.

Au mois de juin de la même année, certains députés de l’opposition ont affirmé avoir adressé au bureau de la chambre basse du Parlement une correspondance l’invitant à procéder à l’organisation de l’élection de ce porte-parole, faute d’avoir trouvé un consensus.

Le porte-parole de l’opposition doit avoir rang de ministre et bénéficier des avantages afférents à cette fonction. Il doit également jouir de l’immunité reconnue au député national s’il n’est pas parlementaire.

Lors de la précédente législature, il n’avait pas été désigné. Les parlementaires n’avaient réussi à se mettre  d’accord pour trouver une personnalité.

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