Les services de sécurité ont arrêté, dimanche 10 février dans la matinée à Uvira au Sud-Kivu, Gustave Bagayamukwe, leader de l’Union des forces révolutionnaires du Congo (UFRC), un mouvement rebelle créé à la mi-janvier dans l’Est de la RDC. L’UFRC est une coalition de douze groupes armés rebelles qui veulent renverser le président Joseph Kabila, selon Gustave Bagayamukwe.
Gustave Bagayamukwe a été arrêté vers 5 heures locales et il a été directement acheminé à Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, ont indiqué des sources concordantes à Uvira.
Des sources politiques contactées à Bukavu ont affirmé que le leader de l’UFRC a été acheminé par la suite de Bukavu à Kinshasa, ce dimanche même.
Gustave Bagayamukwe provenait de Bujumbura et avait tenu une réunion à Uvira, samedi, avec certains leaders d’opinion locaux. Il projetait surtout de rencontrer, dimanche à Katobo, les représentants des groupes armés de la région Sud de la province du Sud-Kivu.
Candidat malheureux aux élections législatives de 2011 pour la ville de Bukavu, Gustave Bagayamukwe est l’initiateur de l’Association pour la défense des intérêts de Bukavu (Adib).
Il avait annoncé, dimanche 3 février, la création de l’Union des forces révolutionnaires du Congo dont il dit être le président du comité de coordination. Selon l’AFP, l’UFRC demande des “poursuites judiciaires (…) pour haute trahison” contre Joseph Kabila”. Gustave Bagayamukwe l’avait fait savoir dans une note datée du 25 janvier et envoyée au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon. Ce mouvement “politico-militaire” reproche notamment au président Kabila d’avoir été mal réélu lors des élections du 28 novembre 2011.
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait minimisé l’annonce de la création de l’UFRC.
« On parle d’une rébellion. En tous cas, jusque ce matin [vendredi 8 février], le gouverneur du Sud-Kivu et d’autres représentants de la province ne sont pas au courant. Il y a une personne qui dit qu’elle est à la tête de ce mouvement, mais il n’a pas pris un seul mètre carré du territoire congolais», assurait-il.
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