Dans un communiqué rendu public dimanche 25 novembre, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Denis Sassou Nguesso invitent le M23 et le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) « à mettre en œuvre les conclusions de Kampala ». Les deux chefs d’Etat estiment que les conclusions de la Conférence internationale de la région de Grands lacs (CIRGL) représentent une bonne base pour le règlement du conflit.
Selon les résolutions du sommet de la CIRGL, les rebelles devraient quitter, lundi 26 novembre, les positions qu’ils ont conquises et se positionner à environ 20 kilomètres de Goma. Les chefs d’Etat des Grands lacs ont aussi demandé au M23 de stopper son extension territoriale et de ne plus remettre en question le gouvernement légitimement élu de la RDC.
Pour sa part, le ministre congolais des Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, s’est dit, dimanche 25 novembre, confiant à l’application des résolutions des chefs d’Etats de la CIRGL, malgré l’absence du Rwanda au sommet extraordinaire de cette organisation sous-régionale à Kampala.
Il a estimé que si les recommandations ne sont pas appliquées à la lettre, ce ne sera pas à cause de l’absence de Paul Kagame à Kampala.
« Je n’ai pas de doute que la crise de l’Est sera réglée. Je ne dis pas qu’elle le sera demain mais nous travaillons à la résolution de la crise et elle trouvera une solution. Le Rwanda est engagé par ce qui a été décidé. S’il n’y a pas application, certes, ce ne sera pas dû à l’absence du chef de l’Etat rwandais. Ce serait dû à d’autres considérations. Mais pas à celle là », a déclaré le ministre Raymond Tshibanda.
Depuis Ouganda où il se trouve, le chef de la rébellion, Sultani Makenga a affirmé que ses éléments ne quitteraient pas la ville de Goma sur la seule promesse d’une ouverture de discussions avec le gouvernement réclamant un dialogue inclusif avec différentes couches de la population dont l’opposition et la société civile.
A ce sujet, le ministre Raymond Tshibanda a indiqué que les difficultés et les blocages sont là pour être gérés par ceux qui ont la charge de faire aboutir le processus.
« Le plus important est de travailler à la mise en œuvre des décisions qui ont été prises par les chefs d’Etat. Je voudrais faire remarquer que le M23 est une structure qui existe sur une partie du sol qui est sous l’autorité de ces différents chefs d’Etat », a-t-il ajouté.
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