Il n’y a jamais eu de cessez-le-feu entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23). C’est juste une trêve observée de part et d’autre pour permettre aux autres acteurs de tenter de trouver une solution à la crise au Nord-Kivu, a précisé mercredi 26 septembre le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), le lieutenant-colonel Félix Bass.
« Nous avons tous entendu aussi le chef de l’Etat. Les options qui sont privilégiées sont aussi bien militaires, politiques que diplomatiques. Et aujourd’hui, je pense qu’il faut donner une chance à la paix, en laissant les acteurs internationaux, les acteurs locaux, les acteurs régionaux à œuvrer ensemble pour trouver une issue heureuse à cette crise qui endeuille l’Est de la République Démocratique du Congo », a déclaré Félix Basse.
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a affirmé dans une interview accordée à la radio des Nations unies à New York que tout le monde est à la recherche de la paix.
« C’est trop tôt de parler des résultats tangibles. Mais je crois bien qu’on est sur la bonne voie. Il est prévu un sommet ici à New York, un sommet de la région des Grands Lacs ajouté à cela le sommet des pays membres de la SADC. L’objectif à atteindre est une paix durable parce qu’on est nous tous à la recherche de la paix », a indiqué Joseph Kabila, rappelant que la solution à la crise sécuritaire au Nord-Kivu peut-être militaire, politique ou diplomatique.
Un sommet est prévu à New-York jeudi 27 septembre pour discuter de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
Concernant la solution diplomatique, le porte-parole civil de la Monusco, Touré Penangnini, a annoncé que Roger Meece, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, prendra aussi part à ce sommet « de haut niveau sur la RDC. »
Les FARDC affrontent depuis le mois de mai les rebelles du M23, qui contrôlent le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Depuis le mois d’août, ce mouvement rebelle dirigé par le colonel Sultani Makenga a installé une administration composée des comités locaux de sécurité constitués des cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des leaders des communautés.
Les comités locaux ont pour mission, selon ce mouvement rebelle, de veiller à la sécurité des populations et d’expédier les affaires courantes.
Dans une déclaration mardi 18 septembre à New-York, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a qualifié d’«inacceptable» l’administration parallèle que les rebelles du M23 ont installée dans la partie du Nord-Kivu qui se trouve sous leur contrôle.
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