Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a invité, ce mardi 18 septembre, la classe politique congolaise à se mobiliser en vue d’assurer le succès du XIVe sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa. Lors d’une rencontre avec les acteurs politiques, Richard Muyej a rappelé qu’il s’agissait d’«un rendez-vous national, qui nécessite l’implication de tous». Une partie de l’opposition a cependant boycotté cette rencontre.
Dans un message de moins de 10 minutes à l’endroit des représentants des partis politiques, le ministre de l’Intérieur a dit croire en leur capacité de mettre de côté les divergences politiques afin de défendre l’intérêt national. Richard Muyej a affirmé que ce sommet constituait une affaire de tous les Congolais, quelles que soit leurs tendances politiques:
«En tant que compatriotes, nous devrions considérer que c’est notre problème à tous. Et nous sommes là devant un défi : réussir l’organisation du XIVe sommet de la Francophonie.»
Mais certains opposants présents à cette réunion ont déclaré ne pas comprendre clairement la démarche du ministre. «Je me demandais quel serait le contenu de cette réunion. J’avoue que je ne le voyais pas très bien. A l’issue du discours du ministre, je ne l’ai pas vu clairement non plus», a déclaré le professeur Auguste Mampuya, président du Rassemblement des démocrates pour la rupture et la reconstruction (Rader).
Certains partis de l’opposition ont boycotté cette rencontre à l’instar du Mouvement de libération du Congo (MLC), de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), l’Union pour la nation congolaise (UNC) et des Forces acquises au changement (Fac).
Ces derniers ont estimé qu’il y avait des questions préalables à régler avant leur participation à ce genre de rencontres. «Nous, à l’opposition, nous sommes en train d’apprêter notre cahier de charges que nous remettrons au président [français] François Hollande», a indiqué Justin Bitakuira, député UNC.
L’Union pour la démocratie et le progrès social avait déjà déposé une pétition, mercredi 25 juillet, à l’ambassade de France, à Kinshasa pour réclamer la délocalisation de ce sommet. Le parti d’Etienne Tshisekedi déplorait dans ce document le non respect des droits de l’homme, le manque de transparence dans les dernières élections générales et la crise dans l’Est de la RDC.
Malgré cela, le ministre de l’Intérieur a affirmé, ce mardi, qu’il continuerait à sensibiliser les partis politiques en vue de la réussite de ce grand rendez- vous qu’organise la RDC.
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