Des cas d’exactions sont devenus récurrents dans la province du Sud-Kivu sous occupation des rebelles M23/AFC. Ces actes, commis par des hommes armés, se multiplient contre la population civile, ont rapporté mercredi 23 avril les défenseurs des droits de l’homme.
Ce jeudi matin, un corps sans vie a également été retrouvé gisant dans le sang ce jeudi matin au quartier Nkafu, sur la route nationale 2 (RN2). La veille, un agent des services de renseignements (ANR) a été grièvement blessé à son domicile à Bukavu dans la nuit de mercredi.
Toujours mercredi, un agent chargé de la logistique à la CENI, antenne de Kalehe, a été arrêté et molesté après la mise à sac du matériel électoral.
Hormis les meurtres, les vols et les viols commis par des hommes armés non autrement identifiés dans différentes entités de la province du Sud-Kivu, les défenseurs des droits humains évoquent également les recrutements forcés de jeunes au sein du mouvement rebelle M23/AFC. Le site minier de Luhihi, dans le territoire de Kalehe, a été la cible de telles opérations mercredi. Des jeunes creuseurs artisanaux ont été recrutés moyennant une motivation matérielle de 10 dollars américains. Les résistants ont été sommés de quitter ce puits minier sans condition.
Les quartiers Cirato, Kakenge, Kabuga et bien d’autres encore ont subi ces opérations de recrutement forcé, indiquent les défenseurs des droits de l’homme.
La cité de Kavumu, située non loin du puits d’or de Luhihi, enregistre régulièrement des incursions d’hommes armés.
Outre les armes, ces groupes de bandits non identifiés utilisent des postes à souder pour cambrioler des maisons construites en matériaux durables.
Par ailleurs, les couvents des prêtres, des sœurs religieuses et trois résidences de changeurs de monnaie ont été ciblés. Les couvents religieux ont été épargnés grâce aux clameurs publiques.