Les activistes de la société civile de Beni, au Nord-Kivu vivent sous la menace des bandits armés parce qu’ils mobilisent la population contre la rébellion menée par le M23 depuis le mois d’avril dernier dans la province du Nord-Kivu. Ces menaces sont devenues récurrentes, selon eux.
Gilbert Kambale, de la coordination de la société civile de Beni-ville, affirme que la maison du vice-président de cette structure, Guy Boyoma, a été attaquée deux fois en l’espace d’une semaine par des bandits armés.
«Cette nuit, les bandits ont fui à cause du concert des sifflets et des bidons ainsi que de patrouilles de la police dans la ville», a-t-il indiqué à Radio Okapi.
«Il y a des amis qui reçoivent des menaces au téléphone, parce qu’ici nous avons fait des marches simultanées depuis Kanyabayonga jusqu’à Arengeti pour dire notre refus à la guerre du M23 et à la balkanisation de la RDC », dit Gilbert Kambale.
Chaque midi, des coups de sifflet retentissent de partout à Beni pour demander le déploiement rapide, à la frontière de la RDC avec le Rwanda, de la force internationale neutre qui devra combattre les groupes armés dont le M23 et les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), affirme la même source.
Le principe du déploiement de cette force préconisé lors du dernier sommet de l’Union africaine (UA), à Addis Abeba (Ethiopie) par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), avait été approuvé par les chefs d’Etat congolais, Joseph Kabila, et son homologue rwandais, Paul Kagame.
Par ailleurs, le chef de la localité de Rumangabo (50 km au Nord de Goma), notable Manisimwa est porté disparu depuis le début de la semaine. Selon des sources concordantes du groupement de Rugari, ce notable avait été invité dans une réunion convoquée par les responsables du M23 où il se serait opposé à l’option de recrutement des jeunes gens de sa localité au sein de ce mouvement rebelle.
Selon les mêmes sources, le notable Manisimwa aurait été torturé à mort par les rebelles du M23. Une nouvelle qui n’est pas confirmée par les autorités administratives de Rutshuru.
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