Lubero: des acteurs de la société civile en clandestinité pour fuir la traque des FDLR

Des rebelles des FDLR dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC, le 06/02/2009. Radio Okapi.net

Six acteurs de la société civile vivent, depuis une semaine, en clandestinité pour fuir la traque des rebelles FDLR, dans les groupements Tama et Itala, en territoire de Lubero (Nord-Kivu). L’un d’eux qui s’est confié, lundi 8 juin, à Radio Okapi affirme avoir fui après avoir dénoncé les exactions que commettent ces rebelles rwandais dans cette contrée en proie à l’insécurité.

Ces acteurs de la société civile ont préféré se mettre à l’abri dans un milieu sécurisé par les Forces armées de la RDC (FARDC). Dans leur cachette, ils disent craindre pour la sécurité de leurs familles qui vivent l’horreur et les atrocités de ces FDLR.
Des sources concordantes accusent ces rebelles de rançonner, de piller, d’imposer des taxes et d’extorquer les biens de la population déjà démunie et appauvrie du fait de l’insécurité.

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Plusieurs villages du Sud de Lubero se sont vidés de leurs habitants qui ont fui les exactions des FDLR pour se réfugier dans des localités plus sécurisées.

De leur côté, les notables de la région souhaitent  que la traque des  combattants FDLR soit effective dans la partie Sud de Lubero pour permettre aux fugitifs de retourner dans leurs milieux d’origine.

Les exactions des FDLR sont signalées dans les localités de Miriki, Fatua, Bunama Mashuta, Buleusa, Bukumbirwa, Rusammabu … Ces villages sont situés dans les groupements Bamate, Itala, Bunzoa, Ikobo, à cheval entre les territoires de Lubero et Walikale.
Selon des sources locales, le chef de localité Bunama (chefferie Batangi), Kisangani Kambale, avait été décapité mi-mai dernier et sa tête, emportée par les assaillants.
La population de Lubero déplore la lenteur des autorités provinciales et nationales face à leurs multiples appels pour un déploiement rapide des FARDC dans la région.