Les médecins de 16 zones de santé de la province du Sankuru observent, depuis vendredi 4 avril, un arrêt de travail pour exiger la libération du médecin directeur intérimaire de l’Hôpital général de référence d’Ototo.
Ce dernier a été incarcéré à la prison centrale de Lodja après le décès d’une femme enceinte et de son bébé à la suite d’une intervention chirurgicale.
Dr Pierre Omadjela, président du Conseil provincial de l’Ordre des médecins du Sankuru, a conditionné la reprise du travail par la libération de leur confrère, Dr Pierre Kokolomami.
Il a expliqué que la défunte avait passé beaucoup de temps chez des matrones et qu’elle ne pouvait pas accoucher par voie basse.
Ce médecin a souligné qu’elle s’était présentée au centre avec des signes de rupture utérine, c’est-à-dire que la matrice avait subi une rupture et qu’elle saignait également.
« L’infirmier titulaire a appelé le docteur pour effectuer la césarienne au centre de santé de référence. Il est intervenu, mais l’enfant était déjà décédé. Le médecin a recommandé à la famille d’acheter des médicaments, mais celle-ci a répondu qu’elle n’en avait pas les moyens. En fait, pour payer l’opération, la famille a laissé en gage trois petites casseroles, car elle ne possédait absolument rien », a rapporté le Dr Pierre Omadjela.
Il a également précisé qu’après le décès de son bébé, la femme avait été conduite chez des médecins traditionnels avant d’être amenée à l’Hôpital général de référence de Lodja, où elle est décédée.