La Primature de la RDC n’a jamais géré les fonds pour l’achat des bus de la société Transport du Congo (Transco), des locomotives de la Société nationale des chemins de fer (SNCC) ainsi que de la construction des mille écoles du gouvernement. Cette mise au point a été faite, mercredi 8 avril, par le service de communication de cette institution, en réaction aux articles publiés par certains médias étrangers et nationaux accusant Matata Ponyo d’avoir perçu des commissions dans ces trois dossiers.
Dans un communiqué de presse, la Primature déclare que le marché de l’achat des bus de Transco avait été conclu de manière compétitive. Et donc, il n’a pas été négocié de gré à gré, contrairement à des déclarations relayées par certains medias.
A travers ce document, la Primature affirme vouloir apporter plus d’éclairage sur « une campagne de diffamation » menée contre le Premier ministre.
Dans son édition du 2 avril, le média français Médiapart a signifié que le marché de l’achat des bus Transco est passé « sans suivre le cheminement ordinaire d’un marché public et qui a généré une commission de 20 millions de dollars américains que les intéressés se seraient partagée ». Le journal note dans son titre : « RDC. Matata Ponyo, le prédateur », que « le maître de ce stratagème était l’ancien ministre délégué aux Finances [Patrice Kitebi], limogé depuis ».
Quant au dossier de l’acquisition des locomotives de la SNCC, le service de communication de la Primature indique que celui-ci est géré par le ministre de tutelle [Transports et Voies de communication].
La Primature nie avoir perçu une quelconque commission, tout en insistant sur le fait que l’achat du premier lot des locomotives a été financé par la Banque mondiale.
Le communiqué de la Primature évoque également l’affaire de construction des mille écoles du gouvernement, et renseigne que c’est le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire qui s’en occupe.
À en croire le communiqué, la primature ne gère aucun sou dans tous ces dossiers.
Pour Médiapart, le Premier ministre qui avait programmé la construction de 1000 écoles « n’en a réalisé que 400 ».
« Le marché passé de gré à gré, comme celui des bus d’ailleurs, a, là aussi, laissé au passage une commission de 20%. Mais comme dans toutes les affaires de ce genre, la présence d’un intermédiaire est obligatoire. On parle de la femme du premier ministre », écrit le média français, relayé par plusieurs journaux de la RDC.
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