Dans une plainte déposée mercredi 25 février au parquet général près la Cour d’appel de la Gombe, quelques opposants congolais accusent l’Agence nationale de renseignement (ANR) d’avoir ordonné aux entreprises de téléphonie cellulaire la coupure de leurs numéros de téléphone.
« Nous avons vu le procureur général de Gombe pour lui notifier. Et maintenant c’est à la justice de suivre son cours », a déclaré Jean-Claude Vuemba, l’un des plaignants.
Selon ces derniers, leurs numéros de téléphone sont inaccessibles depuis le 20 janvier dernier au moment des manifestations populaires contre la loi électorale qui se sont déroulées du 19 au 21 janvier derniers à Kinshasa et Goma à l’appel de l’opposition. Ils qualifient cet acte « d’atteinte aux droits et libertés d’une catégorie de la population ».
Les opposants concernés par cette situation affirment avoir découvert auprès des sociétés de téléphonie cellulaire une correspondance confirmant que l’ordre de couper leurs téléphones serait parti de l’ANR.
« Il est inacceptable, dans un pays qui se dit démocratique, dans un pays qui va vers une grande civilisation de la démocratie qu’un organisme fut-il l’ANR bouche les numéros de téléphone des leaders politiques », a estimé Jean-Claude Vuemba, le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), qui attend des indemnisations pour les préjudices que cette situation lui a causés.
« La justice doit nous donner raison parce qu’on ne peut pas priver des gens de leur liberté. Vous savez que nous sommes en contact avec notre base et ça fait un mois que nos électeurs ne savent pas nous joindre et nous sommes à quelques mois des élections provinciales et locales. Tout ça a un coût du point de vue familial et professionnel », a conclu l’opposant.
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