Les troupes de l’armée burundaise présentes depuis plus d’une année à Kiliba, à Uvira, dans le Sud-Kivu, ont commencé à quitter leurs positions le matin du mardi 7 octobre, afin de regagner leur pays. Les membres de la Société civile et des témoins présents à la frontière de Kiliba affirment avoir vu le commandant de la 10e région militaire, le général major Pacifique Masunzu, constater ce retrait. Selon des sources proches de l’armée congolaise, ces militaires burundais se sont déjà retirés à 90% et le processus se poursuit.
Plusieurs sources, dont la société civile, affirment avoir vu, mardi, des camions transportant du matériel et des équipements militaires, avec des éléments de l’armée burundaise.
Plusieurs personnes étaient regroupées le long de la route de la cité de Uvira pour observer ce retrait. Selon ces témoins, des hommes ont traversé nuitamment la frontière de Kiliba.
Ces militaires burundais avaient érigé des positions dans les villages de Ndunda, Kimuka, Mwaba et les secteurs un, cinq, six et sept de la sucrerie de Kiliba.
Une nouvelle unité du 1011e régiment des FARDC a été déployée pour occuper ces anciennes positions burundaises.
Selon des sources militaires, une centaine d’éléments burundais devraient, à leur tour, quitter le sol congolais ce mercredi.
Ce retrait fait suite à une forte pression des médias locaux et internationaux, de la communauté internationale ainsi que du réseau des associations de développement et de droits de l’homme de Kiliba (Radki), qui avaient dénoncé la présence de ces éléments burundais en RDC.
Ces associations avaient adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies dénonçant la présence de cette force étrangère à Kiliba.
Toutefois, ce retrait des troupes burundaises remet sur la table la question de la couverture sécuritaire des zones qu’elles occupaient.
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