La population kinoise est appelée à offrir gratuitement leur sang et à se faire dépister pour sauver des vies, notamment des drépanocytaires ou anémiques. L’ONG « Rezo Drépano » a lancé cet appel jeudi 19 juin à Kinshasa, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre cette maladie.
Les drépanocytaires ont régulièrement besoin de transfusion sanguine, d’où la nécessité de collecter le sang à tout moment. Quoique la drépanocytose ne guérisse pas, elle peut être traitée ou mieux évitée, a souligné l’ONG « Rezo Drépano ».
Pour stopper la propagation de la drépanocytose, l’ONG recommande aux jeunes qui aspirent à une vie de famille de se faire dépister tôt pour savoir s’ils sont porteurs du gène anormal susceptible de donner naissance à des enfants SS.
Ils doivent donc être suffisamment sensibilisés, a indiqué Jean-Baptise Masombo membre du « Rezo Drépano ».
« Nous sensibilisons les élèves, nous sensibilisons les fiancés, pour éviter les mariages à haut risque. Les mariages à haut risque c’est quand vous vous faites dépisté on trouve que vous êtes AS, votre partenaire aussi AS, on interdit ce genre de mariage parce que vous avez la probabilité d’avoir des enfants SS », a affirmé Jean-Baptiste Masombo.
Si certains jeunes sont prêts à mettre fin à leur relation amoureuse, une fois leur statut connu, d’autres hésitent et parfois refusent d’y mettre fin.
« Non, je vais consulter des médecins qui me donneront des conseils sur la façon dont je dois vivre avec ma fiancée, je ne la laisserai pas. Si ça arrive, je me dis que c’est Dieu qui donne. De la même façon que j’aide moi aussi on va m’aider », ont déclaré quelques jeunes interrogés.
« On va couper la relation, il faut arrêter parce que nous produirons de mauvais éléments qui nous donneront beaucoup de mal financièrement et qui mourront. Moi j’arrêterai cette relation je n’accepterai pas d’avoir des enfants SS, il faut que j’arrête cette relation », ont déclaré d’autres jeunes.
Selon cette ONG, près d’1% de la population est atteint de cette maladie et leur prise en charge nécessite chaque année 80 millions de dollars américains.
Lire aussi sur radiookapi.net: