La Monusco a formé, samedi 22 février, quatre-vingts officiers militaires sur les droits de l’homme et les violences sexuelles, à la Base de Kamina, à plus de 700 km au Nord de Lubumbashi (Katanga). Cette formation a notamment porté sur les droits civils et politiques, les droits de la personne détenue et sur les notions sur les infractions de violences sexuelles.Les militaires, souvent accusés de violer les droits de l’homme, sont appelés à les respecter, les protéger et les réaliser.
Me Bertrand Kabembele, officier des droits de l’homme de la Monusco, a rappelé aux militaires qu’ils peuvent jouir de tous les droits sauf politiques.Les officiers militaires présents à cette formation ont fait remarquer que leurs droits sont quelques fois violés mais ils ne savent pas ou se plaindre car l’armée n’a pas de syndicat.Ils ont cité le cas de leurs collègues qui, souvent, sont envoyés au front avec des faibles moyens ou des moyens inappropriés.Les militaires formés ont souhaité qu’une telle sensibilisation soit également organisée en faveur de leurs responsables.
Le rapport du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, présenté en fin septembre dernier, avait mis en cause des membres des forces de défense et de sécurité congolaises qui, dans le cadre des opérations contre le M23, se seraient également rendus coupables des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris des viols à grande échelle.
Ce rapport de la commission onusienne avait également fait état d’autres violations des droits de l’homme lors des élections présidentielles et législatives de novembre 2011 «apparemment commises dans la plupart des cas par des membres des forces de défense et de sécurité congolaises contre des membres et des partisans des partis d’opposition».
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