L’administrateur du territoire de Basoko (Province Orientale) accuse la radio liberté Basoko, une radio de l’opposition, d’appel à la désobéissance civile et incitation au trouble, selon un rapport parvenu à la presse lundi 27 janvier. L’autorité territoriale affirme avoir saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) et les autorités provinciales à ce sujet. Entre-temps, le directeur de la radio incriminée, Michel Koyagba, affirme vivre en clandestinité après avoir reçu des menaces de mort.
Selon le rapport de l’administrateur du territoire de Basoko, la radio liberté diffuse des informations faisant état d’un complot pour assassiner son directeur. Ce média appelle aussi la population à la désobéissance civile, indique le même document.
Le directeur de radio Liberté Basoko, lui, vit en clandestinité depuis plus d’un mois. Il dit s’être caché pour fuir les services de sécurité qui seraient à sa recherche. Les autres employés, craignant pour leur sécurité, ne travaillent plus et la radio diffuse de la musique en continue.
La société civile locale regrette que cette situation prive la population de son droit à l’information.
Le mouvement de libération du Congo (MLC), parti d’opposition propriétaire de la radio, se dit aussi privé d’outil de communication.
Des cadres de ce parti affirment avoir difficilement accès aux autres médias, dont les promoteurs sont membres de la majorité présidentielle congolaise, plate-forme de soutien au chef de l’Etat congolais.
Le réseau des médias de la Tshopo appellent les autorités de ce district de Province Orientale à laisser le directeur de ce média libre de ses mouvements et à attendre la réaction du Csac.
De son côté, le directeur provincial du Csac dit attendre de réunir tous les éléments avant de se prononcer sur ce dossier.
Le territoire de Basoko est situé à 250 km à l’ouest de Kisangani, en Province Orientale.
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