Justicia ASBL et l'IRDH dénoncent la présence militaire à la ferme de l’opposant Moïse Katumbi à Kipushi

Justicia ASBL et l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) dénoncent le déploiement de militaires autour de la ferme Futuka appartenant à l’opposant politique Moïse Katumbi, située dans le territoire de Kipushi (Haut-Katanga). Les deux ONG locales qualifient cette présence d’« acte d’intimidation » contraire aux discours de réconciliation et de cohésion nationale prônés par le président Félix Tshisekedi.

Timothée Mbuya et Hubert Tshiswaka relèvent un parallèle avec les récentes annonces de saisie de biens de l’ancien président Joseph Kabila, soulignant une logique répressive systématique contre les opposants.

Ces organisations soulignent que ces pratiques sapent les efforts de réconciliation nationale prônés par le président Félix Tshisekedi, notamment après l’accord de Doha du 23 avril 2025 censé favoriser un dialogue inclusif.

Justicia Asbl et l’IRDH exigent :

Le retrait immédiat des militaires de la ferme Futuka et la restitution des biens confisqués, dont les véhicules de Moïse Katumbi
La libération des prisonniers politiques et la régularisation des passeports des opposants contraints à l’exil ;
Un respect strict des préaccords de Doha, incluant la décrispation politique et la protection des droits fondamentaux.

Les responsables Timothée Mbuya (Justicia Asbl) et Hubert Tshiswaka (IRDH) précisent que les militaires stationnés à l’entrée principale n’ont commis aucun dégât matériel, mais leur présence bloque l’accès aux ressources vitales pour les communautés locales, notamment l’accès à l’eau potable.

Appel à la modération
Les ONG exhortent le gouvernement à privilégier des mesures apaisantes, conformes à l’État de droit. Elles rappellent que la réconciliation nationale passe par le dialogue et le respect des libertés politiques.

 

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