Trois femmes accusées de sorcellerie ont été tuées et une autre grièvement blessée, le week-end dernier, au poste d’Etat de Monga, à plus de 500 km de Kisangani (Province Orientale). La société civile locale indique que tout est parti du décès, vendredi dernier, d’une jeune dame qui a longtemps souffert dans le village de Bazako.
Un féticheur consulté a attribué cette mort à un groupe de femmes qu’il considère comme des sorcières.
Les membres de la famille éplorée ont ensuite organisé une chasse aux présumées sorcières et ont tué trois parmi elles au terme de leur expédition punitive.
Le président de la société civile de Monga a indiqué qu’une des présumées sorcières a été décapitée, samedi, à la machette et deux autres tuées dimanche alors qu’elles étaient gardées au cachot du sous-commissariat de la police de Monga.
Des sources concordantes précisent que les manifestants ont cassé le cachot, gardé par un seul policier, avant de commettre leur forfait.
L’administrateur du territoire de Bondo a dépêché, lundi 6 janvier, une équipe de la police locale pour rétablir le calme à Monga.
Cette équipe, constituée notamment d’une dizaine de policiers, d’un magistrat ainsi que des agents de l’Agence nationale de renseignements a lancé une enquête sur le meurtre pour arrêter les auteurs.
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