Au cours d’une journée scientifique organisée jeudi 24 octobre à Kinshasa, Save the Children a indiqué qu’un enfant congolais sur cinq n’atteint pas son 5e anniversaire. La mortalité infantile en RDC reste une des plus élevées avec 97 décès pour 1 000 naissances vivantes, selon une enquête menée par cette ONG internationale en 2010. Cette situation est notamment due au faible accès des enfants aux soins adéquats pour les maladies tueuses dont la diarrhée, la pneumonie, le paludisme et la malnutrition.
Save the Children reconnait toutefois que ce taux a baissé depuis 2000, où il était de 180 décès sur 1 000 naissances vivantes. Et la tendance reste toujours à la baisse grâce à la sensibilisation aux mesures d’hygiène, la vaccination, la disponibilité de certains médicaments, le test et le diagnostic rapide ainsi que l’apport de programmes nationaux.
Selon le Dr Arsène Niangoran, directeur des programmes à Save the Children RDC, outre l’accès aux soins de santé, le rapport de son ONG a tenu compte de l’existence ou non de cadres et politiques nationales de soutien à la réduction de la mortalité infantile.
«Au niveau de la RDC, il y a un cadre d’accélération de la réduction de la mortalité infantile et maternelle qui existe déjà, et donc c’est un bon point. Ça veut dire qu’il y a un engagement politique, il y a un engagement aussi des partenaires au développement pour aboutir à cette réduction de la mortalité», a-t-il fait remarqué.
Il a cependant insisté que, malgré tous ces efforts, beaucoup reste à faire face à une réalité toujours préoccupante.
En mai 2013, l’ONG Save the Children a publié un rapport sur l’état des mères dans le monde qui désignait la RDC comme le pays où les femmes font face aux plus grands risques pour devenir mères.
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