La procureure générale près la Cour d’appel de l’Ituri, Eudoxie Maswama, met en garde les fabricants et exportateurs de boissons fortement alcoolisées qui continuent à inonder le marché de ces produits pourtant prohibés.
Dans une déclaration faite à la presse, samedi 30 novembre, lors de la rentrée judiciaire, Eudoxie Maswama déplore plusieurs cas de meurtres, d’accidents de circulation et autres dépravations de mœurs dues à la prise abusive de ces boissons, dont la teneur en alcool n’est pas connue.
Cela constitue une menace pour la santé des jeunes filles et garçons qui s’adonnent à la consommation de ces liqueurs, affirme Eugénie Maswama.
La procureure générale près la Cour d’appel évoque également des cas de viol, vol et autres crimes attribués à des jeunes qui prennent ces boissons frelatées.
Elle déplore aussi les conditions hygiéniques dans lesquelles ces boissons sont fabriquées, surtout localement.
Eudoxie Maswama explique que sa démarche vise à alerter la communauté sur ce fléau qui prend des proportions inquiétantes.
Elle dit avoir demandé aux services spécialisés d’effectuer leur travail en vue de préserver la santé de la population :
« C’est donc une interpellation en même temps un moratoire de manière qu’ils se mettent en ordre (fabricants et exportateurs). Nous allons vraiment nous mettre à l’action et essayer de voir ce que nous pouvons faire pour protéger notre population de ce fléau-là. J’ai appelé l’Office congolais de contrôle de vraiment se mettre au travail. J’ai également interpelé le service de l’économie, celui de l’environnement et même de l’industrie ».
La procureure générale a par ailleurs invité les parents, les éducateurs ainsi que toutes les autres couches de la population à s’impliquer dans ce combat, afin d'éviter à ces jeunes d'hypothéquer leur avenir.