Ferdinand Kambere : « Ce qu’on nous reproche n’a rien à voir avec la sécurité du pays »

Des membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont été convoqués, lundi 10 mars, devant l’Auditorat militaire à Kinshasa. Ils ont déclaré avoir été accusés de faits sans rapport avec la sécurité nationale.

Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, a partagé cette information dans une interview à Radio Okapi après cette audience, affirmant : « Ce qu’on nous reproche n’a rien à voir avec la sécurité du pays ».

Il a également affirmé avoir subi un interrogatoire similaire quelques heures auparavant devant le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur.

Ce cadre du parti kabiliste a également exprimé son étonnement face aux questions de l’auditeur militaire, qui concernaient une réunion du PPRD à Nairobi sur la réorganisation de ce parti de Joseph Kabila, ancien président de la RDC.

Parmi les personnalités convoquées figuraient également Aubin Minaku, vice-président du PPRD, et Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent.

Selon un communiqué du ministère de la Justice, ces cadres du PPRD sont auditionnés en raison de soupçons de complicité avec le mouvement terroriste AFC/M23.

Cette convocation s'inscrit dans un climat politique tendu entre le PPRD et le Gouvernement actuel.

Récemment, le président Félix Tshisekedi et le ministre Jean-Pierre Bemba ont accusé Joseph Kabila, ancien président et figure de proue du PPRD, d'être impliqué dans les activités des rebelles du M23 dans l'Est de la RDC.

En réponse à ces accusations, Joseph Kabila a déclaré lors d’une interview accordée au journal sud-africain Sunday Times le 23 février dernier, que la crise sécuritaire actuelle est le résultat de la mauvaise gouvernance par le régime Tshisekedi.

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