Les avis sur les retombées des Concertations nationales débutées samedi 7 septembre en RDC sont partagés au sein de la population. Que ce soit à Kinshasa ou à Lubumbashi, peu sont les personnes qui attendent que des solutions aux problèmes du pays notamment le rétablissement de la paix dans l’Est, découlent de ces assises. La plupart est sceptique à ce sujet. Alors que d’autres estiment que les concertations sont une perte d’argent.
L’instauration de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo est la préoccupation majeure de la population, notamment celle du chef-lieu du Katanga. Cette partie du pays est secoué par les exactions de différents groupes armés congolais et étrangers depuis quelques années.
« Après les concertations, je veux la paix sur toute l’étendue de notre pays », déclare un kinois.
La paix est une aspiration légitime pour tout congolais et cela devrait être une question prioritaire aux Concertations nationales :
« Une urgence urgente, c’est la paix. Je crois que c’est le souhait le plus ardent d’un Congolais normal qui est né et a grandi au pays. Nous voulons que nos frères, nos sœurs, … vivent dans la paix et ne courent pas le temps au son de crépitement des balles ».
A Kinshasa, certains, résignés, disent attendre tout simplement le résultat de ces assises tout en espérant que la situation du pays en sorte améliorée :
« Nous espérons qu’avec les concertations nous aurons un bon résultat ».
D’autres sont carrément sceptiques. Ils affirment que rien de bon ne sortira des ces assises :
« Avant les concertations est égale à après les concertations », déclare un Lushois.
En effet, les participants, des politiciens de toute tendance politique ainsi que des membres de la Société civile, ne prendrait part aux Concertations que par intérêt, selon certains.
« Ils ne sortira rien de bon parce que les gens sont partis pour les per diem. Nous savons qu’il y a toujours les agendas cachés des politiciens. On a vu la conférence nationale et le dialogue inter-congolais. Il n’y avait que leurs intérêts et non celui de la population », explique une personne remontée.
D’autres considèrent ces assises nationales comme une perte d’argent. Ils soutiennent que les frais d’organisations auraient pu servir à d’autres fins :
« Les per diem, c’est l’argent qu’on devait octroyer aux travailleurs de la SNCC (Société nationale des chemins de fer) pour leur paie », s’indigne un habitant de Lubumbashi.
Alors qu’à Kinshasa, une dame affirme qu’elle n’a pas été payée car les frais ont été affectés à l’organisation des Concertations nationales.
L’absence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi et de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, deux partis de l’opposition, risque de compromettre l’issue des concertations nationales, selon certains :
« L’absence de ces deux leaders nous inquiète beaucoup », a affirmé une personne contredite par une autre qui a déclaré que la vie continuait même en l’absence de ces deux politiciens.
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