Une vingtaine de détenus se sont évadés, dimanche 4 août, de la prison centrale de Watsa, territoire situé à plus de 700 km au Nord-Est de Kisangani (Province Orientale). Des sources pénitentiaires signalent que cette évasion est consécutive à l’écroulement d’un mur de cette maison carcérale vieille de plus de quatre vingt ans.
L’écroulement de ce mur, selon la société civile locale, a été provoqué par une forte pluie qui s’est abattue dimanche dernier sur la cité de Watsa.
La prison de Watsa, très délabrée, n’offre aucune garantie de sécurité, indique la même source. Les murs sont fissurés et une bonne partie de la toiture est couverte de bâches.
La société civile affirme également qu’au moment de l’incident, les deux policiers de garde munis d’une arme ont réussi à maîtriser dix détenus.
Quinze des vingt-deux évadés ont été condamnés à des peines de servitude pénale allant de 10 à 15 ans suite à des violences sexuelles.
Inquiet, l’administrateur intérimaire du territoire de Watsa, Alphonse Anga, indique que cette situation était prévisible au regard de l’état vétuste de cet établissement carcéral.
Il affirme par ailleurs qu’une équipe de magistrats en provenance d’Isiro est attendue ce mardi pour ouvrir une enquête sur cette évasion.
«La réhabilitation de cette prison rendra la justice forte et obligera les criminels à purger totalement leurs peines », a indiqué Alphonse Anga.
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