Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer séjourne à Kinshasa depuis lundi 22 avril. Peter Maurer a prévu de s’entretenir avec les autorités congolaises sur les conséquences humanitaires des conflits en RDC ainsi que les opérations menées par le CICR pour répondre aux besoins les plus urgents des populations directement touchées par les hostilités, indique le CICR dans un communiqué.
Le président du CICR se rendra aussi à Goma au Nord-Kivu, l’une des provinces de l’Est de la RDC la plus touchée par les affrontements entre les groupes armés et l’armée loyaliste.
Peter Maurer qui quittera le pays le jeudi 25 avril, précise que « sa visite doit servir à attirer l’attention sur le sort de ces populations affaiblies par des années de conflits d’une intensité extrême ».
Il a déploré le fait que des milliers de personnes soient touchées au quotidien par des déplacements à grande échelle et des violations graves du droit international humanitaire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu « dans une indifférence quasi générale ».
Au cours d’un point de presse organisé lundi à Kinshasa, Peter Maurer dit venir en RDC pour se faire une image et d’échanger sur les conséquences humanitaires des conflits en RDC.
« C’est de me faire une image moi-même, de m’exprimer et d’échanger sur les conséquences humanitaires des conflits en RDC. C’est aussi de préparer une extension budgétaire que le CICR veut soumettre aux donateurs dans les semaines qui viennent et c’est bien sûr par des entretiens politiques ici à Kinshasa pour me faire une image du travail du CICR sur le terrain », a affirmé Peter Maurer.
Selon lui, sa visite est aussi un message de préoccupation sur la dégradation de la situation générale en RDC.
« C’est une préoccupation sur la situation des détenus, sur le respect du droit international humanitaire en particulier par rapport à la conduite des hostilités des forces armées. Je vous rappelle que l’action de du CICR en RDC est une des simples plus grandes », a ajouté Peter Maurer.
Ainsi, le CICR poursuit son action initiée dans le pays trente-cinq ans auparavant. L’organisation vient en aide aux blessés de guerre et notamment aux personnes qui souffrent des traumatismes tant physiques que psychologiques suite à des violences sexuelles. Elle travaille également en faveur des enfants séparés de leurs proches, des milliers des déplacés et des détenus.
Le CICR continue aussi à soutenir l’approvisionnement en eau de plusieurs villes et le fonctionnement des centres de santé auxquels il fournit des médicaments et du matériel médical.
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