Nord-Kivu : la situation humanitaire des déplacés est préoccupante, selon le CICR

Un enfant d’un soldat des FARDC sur la route entre Goma et Rutshuru après la chute de cette dernière cite entre les mains des rebelles du M23, le 10 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

« La situation humanitaire et la sécurité de milliers d’habitants de la province du Nord-Kivu deviennent de plus en plus imprévisibles et précaires en raison notamment des affrontements qui se poursuivent entre les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) », a indiqué le Comité international de la croix rouge (CICR) dans un communiqué publié mercredi 11 juillet à Genève.

« La situation humanitaire dans le Nord-Kivu est vraiment préoccupante. Il y a des déplacés de suite des affrontements qui se déroulent dans le sud de Lubero et à Rutshuru entre les FARDC et les groupes armés.», a affirmé le chargé de communication du CICR/Nord-Kivu, Ananie Lulimushi. Selon lui, ces déplacés vivent dans des conditions déplorables et sont exposés à l’épidémie de cholera.

« Le CICR essaye d’intervenir en évacuant les blessés et travaille en collaboration avec l’hôpital de Rwanguba pour lutter contre le cholera. Le CICR est intervenu en faveur de 17 500 personnes déplacées », a-t-il ajouté précisant que son organisation ne parvient pas à atteindre tous les déplacés faute des routes et à cause de l’insécurité.

« La violence touche d’autres territoires de la province, au nord de Ntoto, dans le Masisi par exemple, a déclaré Frédéric Boyer, chef de la sous-délégation du CICR à Goma. À cet endroit, nous avons pu évacuer deux femmes malades et quatre blessés de guerre par hélicoptère. Nous avons également évacué quatre enfants séparés de leurs parents, dont un bébé dont la mère a été tuée », peut-on lire dans le communiqué du CICR.

Plusieurs familles de déplacés ont été reçues samedi 7 et dimanche 8 juillet dans le camp Mugunga 3, au sud-ouest de Goma (Nord-Kivu).

L’administrateur de ce camp, Claude Rumazimisa, affirme que ces personnes provenant de Rutshuru ont fui les récents affrontements des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les FARDCdans les localités de Rumangabo, Kabaya et Rugari. Mais il dit ne pas être en mesure de donner un chiffre exact de ces nouveaux déplacés parce que d’autres sont reçus dans des familles d’accueil.

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