Province Orientale: la société civile d’Ango réclame le rapatriement des éleveurs Mbororo

Enfant Mbororo, gardien du troupeau. Photo marinou.skynetblogs.be

La société civile d’Ango, territoire situé à plus de 600 km au Nord de Kisangani (Province Orientale), demande au gouvernement de rapatrier les éleveurs étrangers Mbororo dans pays leurs d’origine. Ces éleveurs nomades armés viennent de la Centrafrique, du Niger, du Tchad, du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Erythrée.

Selon la société civile d’Ango, la cohabitation entre les populations locales et les éleveurs Mbororo s’avère impossible. Elle l’a fait savoir, jeudi 10 janvier à une délégation du gouvernement en mission d’évaluation sur la cohabitation entre éleveurs Mbororo et population de ce territoire.

Cette structure citoyenne accuse ces éleveurs de ne pas respecter les mesures prises par le ministre national de l’Intérieur en juillet 2012 pour une cohabitation pacifique.

«La population respecte les injonctions que le ministre avait données. Ces Mbororo viennent au centre urbain pour se ravitailler. Mais, eux ne veulent pas que cette population aille vers leur forêt pour la pêche ou chercher certains produits dont le café», a dénoncé Justin Mboli, président de la société civile d’Ango.

Pour lui, les Mbororo cherchent à dominer la population locale d’Ango au lieu de cohabiter pacifiquement avec elle.

Les Mbororo ont rejeté ces allégations et demandé plutôt au gouvernement congolais de régularise leur séjour en RDC.

«Nous, Mbororo, nous sommes nombreux. Nous ne nous sommes jamais impliqués dans le dossier de destruction des champs, ni celui de meurtres. Nous voulons que l’Etat congolais nous accepte parce que nous ne voulons plus rentrer en RCA», a rétorqué chef mbororo de la localité de Ngalu, Rebgho Ardo.

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