Révoqué vendredi dernier, le ministre provincial du Kongo-Central en charge de l'Intérieur, Constant Mamvidila, a été condamné par la Cour de cassation à cinq ans de prison, mardi 17 décembre. La Cour le jugeait en procédure de flagrance après la diffusion d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le montrant en train d’ordonner à sa garde de fouetter publiquement un homme qui lui aurait manqué de respect.
La Cour qui avait ordonné l'arrestation et le transfèrement à Kinshasa de Constant Mamvidila à la suite de ces images choquantes, l'a reconnu coupable de violation grave des droits humains à la suite de ce procès en flagrance.
Cette décision de la justice est saluée par la Fédération des organisations de défense des droits de l'homme du Kongo-Central.
« Nous avons suivi avec attention le procès de l’ex-ministre provincial de l’Intérieur, Constant Mamvidila, au niveau de la Cour de cassation. Vraiment nous sommes d’accord avec cette condamnation, ça va servir d’exemple, parce que c’est une première fois au Kongo-Central qu’une autorité se comporte de la sorte et qu’elle soit directement révoquée de sa fonction et puis poursuivi et condamnée par la justice », a déclaré Me Jerry Kolekole Masiala, responsable de cette structure.
Pour cet activiste des droits de l’homme, « ceci va servir d’exemple à d’autres autorités qui pourront tomber dans le même comportement d’excès de pouvoir pour torturer ou infliger des sanctions illégales à l’endroit de la population qui les a mandatés au pouvoir ».