Dungu : enregistrement des Mbororos, la société civile pessimiste face au faible taux

Mbororo

Mbororo

Un mois après le lancement de cette opération, environ 200 personnes seulement, tous âges et sexes confondus, se sont fait enregistrer au site de Doruma. Avec elles, 1.800 têtes de bétail. Pour les forces vives du territoire, cette opération risque d’échouer. Mais l’autorité administrative locale pense que c’est un signe du retrait des Mbororos de son territoire, rapporte radiookapi.net

Le premier rapport partiel des agents du service d’émigration élaboré jeudi dernier apprend que 196 Mbororos seulement et leurs dépendants ont été recensés. Au regard de leurs mouvements incessants, les forces vives du territoire de Dungu doutent que cette opération d’enregistrement soit un succès. Mgr Richard Ndomba Madi : « Les Mbororos sont des nomades. Ils se déplacent continuellement à la recherche de pâturages. Comment vont-ils effectuer ces enquêtes ? Vont-ils entrer dans la brousse pour les repérer ? Et puis, ils ne sont pas ensemble. Ils vivent par familles un peu dispersées. Alors, je ne sais pas si les enquêteurs arriveront vraiment à avoir une idée claire sur le nombre de ces éleveurs pastoraux Mbororos, et sur le nombre de leurs vaches. Je ne sais pas. »

Pour l’administrateur a.i. du territoire de Dungu, Stanley Lokangu, ce faible taux d’enregistrement prouve que les Mbororos ont commencé à se retirer de sa juridiction : « ceux qui ne sont pas recensés se sont retirés d’eux-mêmes. D’autres ses ont dirigé vers Banda, dans le Bas-Uélé, d’autres encore ont traversé la rivière Mbomu, dans le RCA. On suppose obtenir une réussite de leur évacuation, parce que ‘eux-mêmes, ils se retirent déjà. »

Pour la société civile de Dungu, ce retrait des Mbororos est temporaire. L’objectif pour tout le monde, insiste-t-elle, c’est que ces éleveurs quittent définitivement le territoire national.