Le directeur général de Canal Futur, une télévision appartenant à Vital Kamhere, ancien proche du chef de l’Etat qui a rejoint l’opposition, a accusé, mardi 27 novembre, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, de vouloir réduire sa chaîne au silence. Fermé le jour des élections législatives et présidentielle, il y a une année, pour la diffusion des « propos portant atteinte à un adversaire », ce média n’a plus été rouvert. Vital Kamerhe était candidat à l’élection présidentielle.
Pour Lambert Mende, le gouvernement enquête sur des allégations de participation de l’un des principaux partenaires de Canal Futur dans une entreprise de déstabilisation du pays.
Se disant indigné par la décision du ministre de maintenir la fermeture de son média, Giscard Kusema, directeur général de Canal Futur, l’invite à apporter des preuves de ses allégations.
« Nous demandons au ministre Mende de bien vouloir nommer ces partenaires de Canal Futur, impliqués, selon lui, dans cette entreprise de déstabilisation. Tous les partenaires de Canal Futur, dont il détient les noms, adresses et autres coordonnées depuis une année ne sont impliquées ni de loin, ni de près, à une quelconque entreprise de déstabilisation », a-t-il déclaré.
Pour Giscard Kusema, son média ne peut être accusé de trahison puisqu’il est resté fermé depuis une année.
« Le ministre Mende justifie sa décision en s’appuyant sur l’article 18 et 85 de la loi sur la presse. Je rappelle que ces articles parlent du délit de presse pour trahison. Alors, comment peut-on aujourd’hui accuser un média de trahison alors qu’il est resté fermé depuis une année. Et donc, cette décision, selon nous, cache une intention malveillante du ministre de pouvoir réduire cette chaîne de télévision au silence », a-t-il affirmé.
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