Après le pillage de l’entreprise brassicole BRALIMA à Bukavu, il y a environ une semaine, plus de 1000 personnes que cette entreprise emploie localement risquent de perdre leur travail en cas de faillite due à ces actes de vandalisme, rapportent des sources de l’entreprise.
À l’entrée des rebelles du M23 dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, des habitants ont pillé plusieurs commerces, dont les entrepôts de la BRALIMA. Si les pertes subies par cette entreprise dans cette ville s’avèrent colossales au point de la contraindre à mettre la clé sous la porte, cela aura des conséquences humaines et fiscales, font savoir des sources dans le secteur.
Le millier de contractants et sous-traitants confondus, qui travaillent pour cette entreprise, n’auront plus de revenus pour prendre en charge leurs familles, renseignent les statistiques de la société.
Du point de vue fiscal, en termes des recettes à caractère national, la BRALIMA Bukavu est le plus grand contribuable de la DGI avec plus d'un million USD par mois, de la DGDA avec aussi plus d'un million USD par mois pour les importations et accises. Elle contribue également aux recettes de la DGRAD, de l’OCC et bien d’autres services étatiques fiscaux.
Pour la province du Sud-Kivu spécifiquement, la BRALIMA Bukavu paie autour de 400 000 USD par mois au gouvernement provincial en termes de taxe sur la consommation des produits brassicoles.
Cette entreprise paie plus de 60 % des recettes de la REGIDESO locale, soit plus de 400 milliards de francs congolais, même chose pour la SNEL Bukavu.
La BRALIMA Bukavu est donc le plus grand pourvoyeur financier de la province du Sud-Kivu.