Le ministère public a requis, lundi 25 juin, la peine de mort contre vingt cinq prévenus et l’acquittement pour un autre dans l’affaire Kyatend, entamée depuis deux ans à la cour militaire de Bukavu. Les prévenus sont poursuivis notamment pour participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs et esclavage sexuel.
Jeune musicien et connu comme entraîneur de l’équipe de football Muungano de Bukavu après son retour d’exil d’Allemagne, Kyatend Dittman s’était autoproclamé général major des FARDC, selon l’accusation. Il avait été arrêté par la population de Shabunda et ramené à Bukavu où il a été remis à la justice militaire.
Lui et ses coaccusés sont poursuivis pour des faits qualifiés de mouvement insurrectionnel perpétrés dans le territoire de Shabunda entre mars et juin 2010.
Sur les vingt huit prévenus, deux sont morts en prison et le ministère public a demandé que ces derniers ne soient plus condamnés.
Parmi les prévenus, se trouvent six anciens militaires et un déserteur de la Police nationale congolaise (PNC), recrutés pour former ce mouvement insurrectionnel, notamment à Kitindi et autres localités du territoire de Shabunda.
Chaque prévenu est défendu par un avocat du barreau de Bukavu. La tâche, pour ces avocats de la défense, s’annonce ardue pour tirer d’affaire la plupart de ces vingt huit inculpés, selon observateur.
Après le réquisitoire du ministère public suivi de l’intervention des avocats de la partie civile à l’audience de lundi, les avocats de la défense ont sollicité une remise pour préparer la plaidoirie. La prochaine séance a été donc fixée au vendredi 29 juin.
La première audience dans ce procès avait eu lieu à la cour militaire de Bukavu le 17 septembre 2010.
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