Goma : la population réclame des sanctions contre les déserteurs

Les FARDC en patrouille dans l’Est de la RDC. Photo MONUC/Marie Frechon

Quatre jours après leur défection des rangs des Forces armées de la RDC (FARDC), la majorité des militaires s’est progressivement rendue à l’Etat-major militaire au Nord-Kivu. Un « retour hypothétique », selon la population de Rutshuru qui souhaite que les responsables des FARDC sanctionnent ces déserteurs. Ce retour des militaires a néanmoins dissipé la panique créée par leur désertion.

La vie reprend progressivement à Rutshuru-centre et ses environs depuis le retour de la quasi-totalité des déserteurs dans les rangs des FARDC.

Tout en saluant ce retour, la société civile pense qu’il ne rassure pas totalement la population. Elle demande que des mesures disciplinaires soient prises à l’encontre des fautifs, afin de servir d’exemple aux militaires qui seraient tentés de suivre leurs pas.

« Nous avons toujours pensé que le fait de ne pas être puni conformément à la faute commise, fait que leur retour est encore hypothétique. Il faut qu’on les punisse », a déclaré le responsable de la société civile de Rutshuru.

Pour lui, « la loi militaire est là pour sanctionner tout militaire en défection, comme ces gens », qu’il aurait, pour sa part, souhaité voir chassés de l’armée.

De son côté, le chef d’Etat- major général, Didier Etumba, a déclaré que la justice militaire traitera ces désertions au cas par cas, afin d’établir les responsabilités et sanctionner ceux qui le méritent.

« Il y a des gens qui sont peut être partis parce qu’ils étaient induits en erreur par d’autres, qui les ont manipulés, et il y en a qui sont partis volontairement parce qu’ils étaient dans une fronde qu’ils ont organisée », a-t-il affirmé.

Selon le général Etumba, certains seront « poursuivis conformément à la discipline militaire » et d’autres « pourront aller se justifier devant les cours et tribunaux militaires ».

Quatre officiers retournés avec plusieurs centaines d’homme sont actuellement sous surveillance à l’Etat-major des FARDC à Rutshuru-Centre.

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