La société civile de Matadi, dans le Bas-Congo, invite les autorités urbaines à agir pour protéger la population contre les enfants vivant dans la rue devenus, selon elle, un « véritable danger public ». Selon un responsable de la société civile, ces enfants en rupture familiale, communément appelés Shégués, se livrent au grand banditisme dans cette ville portuaire. De son côté, le maire de Matadi plaide pour un encadrement de ces enfants.
Selon Hubert Konde de la société civile, ces enfants de la rue, de plus en plus nombreux, ont envahi tous les carrefours de la ville de Matadi, tels les ronds-points Nzanza, Kikanda, Mvuadu et Stade.
Les moins âgés se livrent à la mendicité ou à de menus larcins visant sacs, téléphones ou porte-monnaie.
Les plus dangereux, selon la société civile, font des rackets et des vols à l’arme blanche. On les trouve surtout au centre ville et au rond-point Kikanda, dont certains sont organisés en bande.
Pour la société civile de Matadi, les autorités urbaines doivent sanctionner, mais aussi créer des centres de prise en charge de ces enfants.
De son côté, le Maire de la ville de Matadi, Jean Marc Nzeyidio, dit privilégier l’encadrement de ces enfants de la rue plutôt que la répression. Pour lui, l’oisiveté et l’irresponsabilité de certains parents sont à la base de ce phénomène.
Jean Marc Nzeyidio affirme chercher de partenaires et autres structures pour encadrer ces enfants et les rendre utiles à la société.
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