Sept ans après le lancement du processus de reforme du secteur de sécurité, le bilan est négatif. L’armée n’assure pas la sécurité des personnes et des biens mais s’en prend à la population. C’est le bilan « négatif » de treize ONG congolaises et internationales impliquées dans le processus de reforme du secteur de sécurité en République démocratique du Congo (RDC), présenté lundi 16 avril à Kinshasa.
Dans leur rapport sur la reforme de l’armée, de la police, des services de renseignement et de la justice intitulé « RDC : prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité », ces ONG estiment que de nombreux problèmes liés aux conflits en RDC peuvent être imputés au dysfonctionnement de l’armée, de la police et des tribunaux.
Parmi ces problèmes, ces ONG citent notamment la rébellion de certains militaires à l’est de la RDC et les impunités de la justice congolaise face à certains ténors de la classe politique.
Elles ont déploré le fait que le gouvernement congolais n’a toujours pas entrepris d’actions concrètes pour reformer l’armée, la police et la justice.
Selon ces ONG, la communauté internationale a continué de soutenir le gouvernement sans pour autant obtenir des résultats concrets.
En dépit du bilan négatif dressé par ces ONG, elles reconnaissent tout de même que seule la réforme de la police connait des avancées plus ou moins satisfaisantes.
La présidente de la reforme du secteur de sécurité, Maitre Irène Esambo, invite le nouveau gouvernement à saisir l’opportunité de recentrer son action sur la mise en œuvre d’une réforme de la sécurité effective et durable en vue de protéger la population civile de la RDC.
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