La chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) rendra son verdict, mercredi 14 mars, dans le procès Thomas Lubanga Dyilo. C’est le tout premier verdict attendu dans une affaire jugée par cette cour internationale, indique un communiqué de la CPI.
Joint au téléphone, le chargé de la communication de la CPI à Kinshasa, Paul Madidi, a indiqué que la décision des juges peut toujours faire l’objet d’un appel, soit de la part du procureur ou bien de la défense.
«Les juges qui ont conduit le procès Thoma Lubanga après avoir entendu les témoins, les déclarations, les conclusions des représentants légaux des victimes et vu les éléments de preuve de toutes les parties, ils vont rendre leur décision qui peut aller dans le sens de condamnation ou de la relaxe », a expliqué Paul Madidi.
Ancien chef milicien de l’Ituri, Thoma Lubanga, est poursuivi pour avoir enrôlé dans sa milice des centaines d’enfants.
«La milice de Lubanga a recruté, formé et utilisé des centaines de jeunes enfants pour qu’ils tuent, pillent et violent», avait déclaré le procureur de la CPI, Luis Moreno O’campo.
Pour lui, l’armée de ce chef milicien était une armée d’enfants. Au moins 30% de ses troupes étaient des « kadogo », c’est-à-dire des enfants.
Pour étayer son argumentaire, le procureur avait présenté à la cour plusieurs vidéos montrant l’accusé, Thomas Lubanga, en train d’haranguer une foule de jeunes combattants en uniforme et portant des fusils.
Selon le procureur, la plupart de ces combattants à l’époque étaient âgé de 11 à 13 ans.
Luis Moreno avait également indiqué que les crimes de masse commis sous la houlette de Thomas Lubanga avait fait des centaines ou des milliers de victimes et affecté une génération entière.
Par ce fait, le procureur avait déjà annoncé qu’il allait requérir une punition proche du maximum de trente ans.
Pour rappel, Thomas Lubanga est le premier accusé à comparaître devant la cour pénale internationale. Il est poursuivi pour crime de guerre pour avoir enrôler des centaines d’enfants dans sa milice entre septembre 2002 et août 2003.
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