L’instabilité du taux de change affecte sévèrement le pouvoir d’achat des ménages dans les zones occupées, notamment à Goma. Selon plusieurs témoignages d’habitants, cette situation est exacerbée par le manque de liquidités, causé par la fermeture des banques.
D’après les opérateurs économiques locaux, l’absence d’une autorité de régulation dans le secteur monétaire entraîne une fluctuation arbitraire des taux de change, qui varient selon les services sollicités et la disponibilité de cash, pénalisant ainsi la population.
À Goma, le taux de change du dollar américain en franc congolais dépend du type de transaction effectuée :
Facture d’électricité : Pour une consommation de 10 dollars auprès de la SNEL, le taux est fixé à 28 500 CDF, tandis qu’il est de 32 000 CDF pour le même service chez les opérateurs privés (Virunga et Socode).
Changeurs de monnaie (cambistes) : Le taux de vente du dollar est de 33 000 CDF, tandis que l’achat est fixé à 30 000 CDF.
Frais scolaires : Le taux appliqué est de 35 000 CDF.
Retrait via Mobile Money : Le taux s’établit à 28 500 CDF.
Face à ces disparités et à l’absence de contrôle officiel, de nombreux habitants expriment leur frustration.
« Où allons-nous finalement, et qui fixe réellement le taux sur le marché ? » s’interroge une mère de famille, déplorant ce désordre qui aggrave la précarité des ménages.
Un cri d’alarme sur les réseaux sociaux
Exaspérée, la population hausse le ton pour dénoncer cette situation économique chaotique.
À travers des messages relayés sur les réseaux sociaux, elle appelle l’autorité de facto qui occupe Goma à agir pour stabiliser le marché du taux de change, afin de soulager les familles confrontées à une grande misère.