L’ONG Amnesty International estime que loi sur la criminalisation de la torture en RDC, promulguée mercredi 20 juillet, constitue une avancée positive dans la lutte contre l’impunité des auteurs de torture et de mauvais traitements.
Théo Boutruche, chercheur à Amnesty International sur la RDC déclare « qu’il est important que cette loi soit largement diffusée et suivie d’une application concrète ».
Il relève par ailleurs que «de nombreuses décisions de justice allouent des réparations aux victimes de torture et de mauvais traitements mais dans la plupart de cas, ces réparations ne sont pas effectivement payées».
Théo Boutruche ajoute:
“Amnesty International n’a identifié aucun cas où l’Etat a payé la part de réparation à laquelle il a été condamné [pour torture ou mauvais traitements] solidairement avec ses agents.”
D’après lui, si l’Etat ne paie pas les réparations pour lesquelles il est condamné, la population n’aura pas confiance dans le système judiciaire.
L’expert d’Amnesty International a clôturé, samedi 23 juillet, une mission de deux semaines à Kinshasa, Bukavu et Goma, dans le cadre des recherches sur la lutte contre l’impunité et le système judiciaire congolais. Amnesty International rendra publiques les conclusions de ces recherches le 10 août.
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