Le secrétaire général adjoint chargé de l’idéologie et de programmes du Mouvement de libération du Congo (MLC), le député Jean Lucien Bussa, exige la démission de François Mwamba du poste de secrétaire général de ce parti. Il l’accuse d’avoir épousé la cause d’un groupe de députés. L’un de ces députés, Albert Mpeti, réfute ces accusations.
Jean Lucien Bussa s’est exprimé au cours d’un point de presse, vendredi 15 avril au siège du MLC à Kinshasa. Il a accusé François Mwamba d’avoir pris fait et cause en faveur d’une vingtaine des députés /MLC, signataires d’un mémorandum adressé aux instances supérieures du parti:
«Ce qui vient de se passer, avec les positions prises par le secrétaire général, lesquelles positions ne rencontrent pas mon approbation et auxquelles je m’oppose farouchement, est l’exemple type d’un leadership qui est en train d’organiser une fuite en avant pour justifier ses ambitions personnelles.»
Il a affirmé son opposition à toute démarche visant à «réduire les ambitions d’un grand parti comme le MLC à la dimension de l’ambition d’un seul individu, fût-il le secrétaire général.»
Jean Lucien Busa a, par la suite, martelé:
«Etant donné que le secrétaire général a cessé d’être l’arbitre, l’harmonisateur des vues, il doit démissionner et laisser la place probablement à un intérimaire qui peut nous permettre d’aller plus loin.»
Position des signataires
De son côté le député Albert Mpeti, secrétaire national en charge des relations avec les partis politiques et les associations au sein du MLC, l’un des signataires du mémo estime que ceux qui demandent la démission du secrétaire général n’ont aucune raison fondée:
«L’autorité que nous avons ici en République démocratique du Congo, c’est le secrétaire général. Et, à ma connaissance, il n’a pas pris fait et cause pour notre mémo. Il est au-dessus de la mêlée. Il ne peut pas objectivement s’appuyer sur une tendance au sein de notre parti.»
Selon lui, François Mwamba a été non seulement fidèle, mais aussi loyal pendant toute la législature:
«Je pense que c’est de l’ingratitude. Je ne peux pas comprendre cette démarche là. Et au demeurant ceux qui demandent sa démission, en coulisses, ils nous disent ‘vous avez eu raison d’adresser ce mémo à la hiérarchie’.»
Dans leur mémorandum, ces parlementaires réclament notamment la tenue d’un congrès du MLC, instance devant clarifier les options du parti de Jean-Pierre Bemba par rapport au processus électoral en cours. Il devrait s’agir, entre autres, de désigner les candidats du parti aux différents niveaux de ces élections.