Le Secteur de la santé au Congo ne bénéficie que de 3,5% du budget de l’Etat au lieu de 15% comme préconisé dans les engagements d’Abuja de septembre 2010. Sommet au cours duquel les nations (africaines) s’étaient mobilisées à garantir l’adhésion des politiciens et des communautés dans la lutte contre la poliomyelite. Les ressources budgétaires affectées au secteur de la santé en RDC rendent parfois difficile la prise en charge sanitaire de près de 66 millions d’habitants que compte la RDC. C’est l’un des défis sanitaires relevés par le ministre de la Santé ce lundi 7 février lors de la présentation de la situation sanitaire du pays à la directrice générale de l’OMS, en séjour à Kinshasa.
Pour le ministre de la Santé, Victor Makweng Kaput, tout le système de santé de la RDC est en pleine reconstruction.
Sur la liste des défis, figurent notamment :
l’amélioration de la formation de base du personnel médical, l’amélioration des conditions de travail
l’harmonisation de ressources financières des partenaires
les infrastructures et équipements des hôpitaux
le financement pour lancer le programme de développement de la santé
l’accroissement du budget alloué à la santé
Il n’y a pas que de défis à relever dans le domaine de la santé, a indiqué Victor Makweng. Selon lui, les réalisations obtenues dans ce secteur entre 2001 et 2010 ne sont pas à minimiser.
Il évoque notamment l’augmentation de la courbe de vaccination de routine et la réduction du taux de mortalité infantile et maternelle.
Et cela, malgré le contexte de guerre.
Face aux problèmes soulevés par le ministre de la Santé, la directrice générale de l’OMS a promis de faire un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales pour un investissement correspondant aux besoins en santé.