Vingt six personnes sur les 58 ex-combattants des FDLR et leurs dépendants, retournés le 19 août au Rwanda par les soins de l’ONG Parec, “sont des Congolais” en provenance de Masisi au Nord-Kivu, ont déclaré, mercredi 25 août, les autorités rwandaises. Mais les responsables du Parec ont soutenu le contraire, exigeant une commission d’enquête mixte.
Le patron de la commission rwandaise chargée de la démobilisation et de la réinsertion des ex-combattants, Jean Sainzoga, a déclaré au quotidien rwandais The New Times, paraissant à Kigali:
«Nous avons reçu un total de 58 rapatriés. Après le tri, seuls 32 parmi eux sont des Rwandais, dont 16 civils et 16 ex-combattants des FDLR. Le reste, soit 26, sont purement des citoyens congolais.»
Ces 26 personnes, qui sont internées au centre de transit de Mutobo, près de Ruwengeri (Rwanda), ne vont donc pas bénéficier des avantages du programme de démobilisation et de réinsertion mis en place par le Rwanda et doivent rentrer en RD Congo, selon la même source.
Jean Sainzoga a fait cette déclaration, six jours après avoir accueilli les 58 ex-combattants des FDLR et leurs dépendants, rapatriés par le Programme œcuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation (Parec).
Les responsables de cette ONG congolaise sont catégoriques, affirmant qu’il s’agit bel et bien des sujets rwandais, 44 ex-combattants des FDLR et 14 dépendants, dont 6 femmes et 8 enfants.
Ces personnes possèdent des dossiers qui ont été bien scrutés à toutes les étapes, depuis leur délocalisation du Nord-Kivu au Katanga en avril, jusqu’à leur rapatriement le 19 août à Kigali, ont précisé les responsables du Parec.
Au moins 250 autres ex-combattants des FDLR et dépendants vivent encore à Kisenge, dans le district de Lualaba au Katanga.
Le Parec s’est engagé à les rapatrier tous, dans un programme soutenu par les gouvernements congolais et rwandais.