Une journée scientifique sous le thème «Jubilé d’or de la RDC: bilan provincial » a donné le coup d’envoi samedi à Mbuji Mayi des activités commémoratives de 50 ans de l’indépendance de la RDC. Elle a consisté en une série de conférences-débats animées par des professeurs d’université.
Les trois exposés de la journée ont porté sur les origines de la ville de Mbuji Mayi, le rôle sociopolitique de la religion dans l’histoire cinquantenaire du Kasaï Oriental et 50 ans d’exploitation du sol, du sous-sol et l’environnement.
La journée a rassemblé les autorités provinciales à divers échelons et nombreuses couches sociopolitiques du Kasaï Oriental dans la salle du spectacle du club Miba.
Après avoir démontré que la libéralisation du diamant n’a pas profité à la province, le professeur Muye Bialushiku a invité les Kasaïens à œuvrer pour des initiatives collectives :
« Les générations qui viennent, nous commençons par celle de 1960 et à venir, doivent tout faire pour que Mbuji Mayi cesse d’être un éternel foyer de migrations massives. L’argent produit par le trafic du diamant, s’il en existe encore, doit servir à la création des infrastructures de base de remplacement… »
Sur le plan politique, le professeur Mbayi Tshakani a démontré l’impact et le rôle de la religion dans le progrès du Kasaï Oriental depuis son histoire:
« Sur le plan scolaire, l’Eglise a un grand nombre d’écoles et de réseau officiel. En deuxième lieu, la religion joue un grand rôle dans l’éducation de notre peuple. Il y a aussi la contribution de diverses manières dans le médical »
Parlant de l’exploitation du sol et du sous sol du Kasaï Oriental durant cinquante ans, le professeur Tshimanga Mulangala a conclu qu’elle s’est faite de manière irrationnelle, dévastatrice de l’environnement :
« Il faut faire une agriculture durable. Il faut un aménagement forestier. »
Cette série de conférences était précédée d’une suscription de fonds pour l’organisation de prochaines festivités