Le Réseau d’Action Citoyenne pour la Démocratie, une coalition de soixante quinze ONG du Nord Kivu, ont exprimé en début de semaine, cette inquiétude face à l’opération de délocalisation des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda du Nord Kivu vers le Katanga. Une opération initiée par l’ONG PAREC (Programme œcuménique de paix et de réconciliation au Congo.)
Le RACID estime qu’il fallait plutôt rapatrier les ex-combattants FDLR directement dans leur pays d’origine au lieu de les délocaliser à l’intérieur de la RDC.
Cette opération constitue plutôt un problème et non pas une solution à la question des FDLR, selon cette coalition. Me Jean Paul Lumbulumbu, coordinateur national du RACID explique:
« Lorsque nous apprenons que le gouvernement veut éloigner les FDLR de la partie est vers l’ouest, nous nous inquiétons. Nous craignons que ces FDLR une fois réinstallés dans la partie ouest du pays puissent se réarmer et déstabiliser la partie est et la partie ouest du pays, parce que nous sommes conscients qu’ils ont des bases arrières dans les pays étrangers. »
Malgré cette crainte, le RACID salue tout de même l’initiative du gouvernement pour mettre fin à la présence des FDLR qu’il qualifie de source d’insécurité récurrente au Nord Kivu.
Pour rappel, l’ONG PAREC a initié depuis plusieurs mois une campagne de ramassage d’armes contre 50 dollars.
54 ex-combattants FDLR volontairement désarmés par le PAREC à Rutshuru (Nord Kivu) et leurs dépendants ont accepté, le dimanche 2 mai, d’être réinstallés dans la province du Katanga.