Le constat de ce retour timide de la puplation de Kamombo a été fait par une délégation de plusieurs sections de la Monuc. Elle s’est rendue jeudi dans ce territoire occupé par les FARDC consécutivement au retrait des miliciens des FRF, les Forces républicaines fédéralistes.
L’hélico de la Monuc atterrit jeudi vers midi à Kamombo. Tout près de l’endroit où se pose l’appareil se trouve une école primaire réhabilitée par la Monuc. Un peu plus loin, on pouvait voir quelques mouvements de civils hésitant à approcher l’hélico.
Une colline surplombe cette cité déserte. A quelques mètres de la colline, des habitations faites des huttes et des briques cuites, ainsi que des champs abandonnés: aucun signe de vie. D’après les notabilités rencontrées sur place, Kamombo est une agglomération de 340 habitants. Deux mois après les combats entre les Forces armées de la RDC, FARDC, et les FRF, seuls cinq ménages vivent encore dans les villages environnants Kamombo, affirment-elles. S’adressant à la délégation onusienne, le chef de localité, Bizuru Ndakize précise:
Nous ne pouvons pas dire qu’il y a insécurité. Mais nous sommes plutôt butés au problème de manque de nourriture. Tout ce qu’on avait a été pillé, les dépôts de haricots, de maïs, et de patate. Tout a été emporté. La vie est difficile. La population souffre. Jusqu’à présent certains de nous ne sont pas encore rentrés. Ils se demandent comment ils viendront vivre ici où ils n’ont plus rien à manger. Vous pouvez retrouver dans un village deux ou trois familles. L’église n’a pas encore ouvert. Mais les marchés fonctionnent déjà parce que c’est à 5 Kilomètres d’ici.
De son coté, le commandant bataillon FARDC, le lieutenant colonel Bauma Kavundja, affirme que la plupart de ceux qui refusent encore de rentrer avaient pactisé avec les insurgés. Toutefois, des efforts sont fournis dans la sensibilisation pour une cohabitation et une convivialité entre les FARDC et la population civile, indique le colonel Bauma Kavundja.